1 – La psychosomatique.

L’hypothèse de base de la médecine psychosomatique est l’unité fonctionnelle soma-psyché. GRINKER  donne la définition suivante : « La psychosomatique est une approche englobant la totalité des processus de transaction entre les systèmes somatique, psychique, social et culturel. »

2 – L’expérience émotionnelle.

L’expérience émotionnelle est un fait psychique et somatique.

Dans le cas d’émotions avortées ou frustrées qui ne s’expriment que par le changement de quelques paramètres corporels, l’émotion peut ne pas parvenir à la conscience.

L’expérience montre que l’incidence des maladies augmente aux moments des changements.

Tout changement externe ou interne remet en question l’équilibre acquis et demande un ajustement personnel confrontant l’individu avec la dimension de perte. Ainsi le sevrage, l’entrée à l’école, l’adolescence, le mariage, la naissance du 1° enfant, la crise de l’âge mûr, la retraite sont des moments de vulnérabilité accrue.

3 – L’intelligence de l’être humain est constituée d’une agrégation d’habilités, de capacités et de compétences qui représentent une collection de connaissances utilisées pour faire face à la vie efficacement :

– l’intelligence émotionnelle,

– l’intelligence adaptative, relationnelle : évolutive tout au long de la vie :

° La compétence du nouveau-né à manifester ses besoins physiologiques et entrer en communication pour demander de la nourriture, du soin, de la rencontre, de l’affectif, du sourire, …

° L’évolution naturelle vers l’acquisition progressive d’une autonomie, dont l’autonomie affective.

° Plus âgé, la nécessité parfois de faire face à la perte d’autonomie. Cette nécessité devient alors une épreuve de vie à assumer.

4 – Le stress du simple fait d’être malade.

Se découvrir malade, se vivre malade mobilise douleurs, fatigue, inquiétude, perte d’efficacité, interruption du vécu antérieur.

5 –  La relation d’aide.  un processus interactif basé sur la rencontre d’une Personne en état de besoin et d’une Autre en posture de pouvoir donner, apporter de l’aide.

6 –  Des savoirs associés.

Savoir demander. Savoir proposer.  Savoir accepter.

Savoir écouter.  Savoir se taire.    Savoir oser se dire.   Savoir oser dire.

 

7 –  Le modèle de Goleman  1998.

À propos de l’intelligence émotionnelle, 4 concepts principaux :

° Le premier, la conscience de soi est la capacité à comprendre ses émotions, à reconnaître leur influence et les utiliser pour guider nos décisions.

° Le deuxième, la maîtrise de soi  consiste à maîtriser ses émotions et impulsions et à s’adapter à l’évolution de la situation.

° Le troisième concept, celui de la conscience sociale englobe la capacité à détecter et à comprendre les émotions d’autrui et à y réagir.

° La gestion des relations correspond à la capacité à inspirer et à influencer les autres tout en favorisant leur développement et à gérer les conflits

8 –  Connaissance des besoins fondamentaux de l’être humain : à partir de la pyramide de Maslow, de bas en haut :

° Besoins physiologiques (alimentation, chaleur, repos, activité musculaire, jeu, contact, vie sexuelle,…)

° Besoins psychologiques : de sécurité, stabilité, protection.

° Besoins sociaux : affection, appartenance, aide

° Besoin de reconnaissance.

° Besoin d’estime de soi, sentiment d’être utile et d’avoir de la valeur, confiance en soi.

° Besoin de s’accomplir : épanouissement, créativité.

 

9 – Relation d’aide et parcours de soin.

La relation d’aide s’inscrit dans un parcours de soin.

Le point de départ est la personne qui arrive avec un tableau symptomatique et une demande d’aide .

Savoir qu’il y a souvent des non-dits, soit que certaines choses sont particulièrement difficiles à dire, soit que la personne est particulièrement peu encline à se dire.

L’écoute est essentielle pour favoriser l’expression des symptômes.

L’écoute : une attitude bienveillante, ouverte et qui sera suivie d’une réponse au message entendu et compris.

L’écoute, un ensemble de techniques : rappel des principes fondamentaux d’une écoute thérapeutique :

  • Suspendre l’ « écoute » potentiellement nociceptive :

° Le jugement qui altère l’estime de soi.

° L’interprétation  qui interfère sur le besoin de connaissance et de reconnaissance.

° La projection qui annihile le besoin de considération et d’estime de soi.

° Le conseil qui risque d’éloigner la personne de sa justesse dans sa quête de vérité. Toutefois, lorsque le conseil fait l’objet d’une demande, il doit y avoir une réponse mais ceci, à mon sens, avec infinie bienveillance, prudence et considération de l’ autre dans son intelligence existentielle.

  • Développer une écoute  bienveillante et active basée sur la reformulation pour aider à décoder la problématique : « Reformuler », c’est formuler à nouveau, d’une façon plus compréhensive, en cherchant à se rapprocher au plus près du vécu de la personne.
  • Développer une parole thérapeutique. La Parole Thérapeutique :

Elle n’oblige pas.

Elle ne sanctionne pas.

Elle ne nie pas.

Elle n’occulte pas.

Elle sait signifier la compréhension.

Elle cherche à rassurer.

Elle est capable de reformuler les problèmes en gérant ses propres  peurs.

Elle a appris à se taire pour permettre à la personne d’aller à sa propre rencontre.

Elle est capable de s’inscrire dans le temps et faire entendre au patient la valeur du temps.

Elle est capable de reconnaître ses doutes sans les négativer.

Elle est capable de dire : peut-être.

Elle est capable de percevoir les capacités de celui qu’elle écoute.

Elle est capable d’utiliser des métaphores thérapeutiques.

  • Le parcours de soin : une stratégie      basée sur l’analyse des priorités.

*  En présence d’une pathologie organique grave : parcours de soin habituel : traitement, allopathique, recours aux spécialistes.

*    En présence d’une souffrance psychique grave : orientation vers le psychiatre.

* Dans les deux cas précédents, c’est le Médecin Traitant qui est amené à coordonner le parcours.

*  Dans tous les cas (graves et moins graves) le Patient est détenteur de son propre vécu avec en son sein : problèmes et solutions. Côte à côte, Médecin et Patient peuvent apprendre à cheminer ensemble, associant des thérapeutiques dites scientifiques et un cheminement de travail personnel, dont la sophrologie peut faire partie.